« Etre jeune, c’est avoir une âme, c’est-à-dire pas seulement des
souvenirs et un destin, mais un avenir véritable qui ne ressemble ni au passé
ni au présent, qui soit une véritable création, une participation à l’invention
du futur.»
GARAUDY Roger, Parole
d’homme, Paris, Robert Laffont, 1975, p. 11
***
Cette
modeste contribution est en réalité la contribution que j’aurai voulu faire
lors de la 4ème édition du « Grand Rendez-vous de Fraternité
Matin », (auquel je suis un fidèle participant car n’ayant manqué aucune
édition en même temps que l’honneur m’a été fait par le quotidien Fraternité Matin de publier à chaque
fois mes interventions avec ma photo. Le Directeur Général du groupe Fraternité Matin, Dr. Venance KONAN,
Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire 2012, disait avec humour lors de la 3ème
édition qu’un prix devrait m’être décerné pour ce fait), qui s’est tenue le
jeudi 14 février 2013 à l’Hôtel Ivoire dont le thème était « L’intégration régionale dans l’espace
CEDEAO : Bilan et perspectives ». Il y a eu plusieurs
interventions mais celle du Professeur Bamba N’GALADIO en plus d’avoir eu
l’allure d’une véritable conférence inaugurale a été d’une franchise et d’une
sincérité déconcertante. Il a même fait des révélations révoltantes pour moi en
tant que jeune. De quoi s’agit-il ? Après les différentes interventions
j’ai été, en tant que jeune africain « indigné » au sens où
l’entendait Stéphane HESSEL auteur du célèbre livre Indignez-Vous et « révolté » au sens camusien du terme.
Le Professeur Bamba
N’GALADIO a fait de grandes révélations ce qui m’amène à me demander :
quel est le vrai problème empêche la bonne marche de l’intégration au sein de
la CEDEAO ?
Il
me semble que les différentes autorités (Chefs d’Etat comme experts ou
technocrates) chargées de la gestion de
cette très importante organisation ne perçoivent pas « le sens de l’Histoire». Comment
comprendre que plus de 200 résolutions restent inappliquées dans cette
union censée promouvoir l’intégration ouest-africaine ? Est-ce un manque
de vision collective ? Est-ce un égoïsme ou un égotisme dont il
paraît que nous Africains sommes dignes du Prix Nobel ? Ou encore manquons-nous
d’audace et de courage pour assumer notre destin collectif au moment ou les
grands ensembles économiques et politiques sont les seules alternatives au
développement ? Chaque Etat membre se plaisant et se complaisant dans un
nombrilisme ou une « suffisance narcissique » ? Ou est-ce
simplement une incapacité, chose à laquelle je ne crois nullement vu la qualité
des ressources dont regorge la CEDEAO, à s’unir et Rêver ensemble une utopie
progressiste ? J’ai été saisi d’inquiétude car c’était de mon avenir il s’agissait
à cette rencontre dont il faut encore saluer les initiateurs en particulier
félicité et encouragé le leadership et le management éclairé du directeur
général du groupe Fraternité Matin et de son conseiller spécial M. Valentin
Mbougueng.
A tous mes amis jeunes de la CEDEAO : quel est notre contribution personnel à la naissance d’une véritable intégration ouest-africaine, notre seule et unique chance de nous en sortir dans ce contexte de mondialisation où la concurrence et la compétition sont sans émotion ? Car aucun de nous, s’il n’apporte sa pierre à la construction et l’invention de notre avenir commun, ne pourra accuser un autre de l’échec collectif.
A tous mes amis jeunes de la CEDEAO : quel est notre contribution personnel à la naissance d’une véritable intégration ouest-africaine, notre seule et unique chance de nous en sortir dans ce contexte de mondialisation où la concurrence et la compétition sont sans émotion ? Car aucun de nous, s’il n’apporte sa pierre à la construction et l’invention de notre avenir commun, ne pourra accuser un autre de l’échec collectif.
A
nos décideurs Joseph KI-ZERBO disait ceci : « Une société qui renonce à prendre en charge sa jeunesse et à la doter
des outils d’une promotion optimale, enterre son propre avenir. C’est une
société suicidaire. (1)»
Quelles valeurs inculquez-vous à la jeunesse de nos différents pays ? (2) Rappelons-nous qu’une vision sans
action concrètes n’est que rêve. Une action sans réflexion est un naufrage
comme une action sans vision n’est
qu’illusion.
NOTES
(1)-
KI-ZERBO Joseph, Eduquer ou périr,
Paris, Unesco, 1990, p. 15
(2)Cf.
notre réflexion « Quelles valeurs
inculquer à la Jeunesse ivoirienne ? » in Fraternité Matin des 16 et 17 janvier 2013
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