mardi 12 mars 2013

EN PRELUDE AU 5ème GRAND RENDEZ-VOUS DE FRATERNITE MATIN SUR LA CHINE

LIVRE PRÉMONITOIRE ET PROPHÉTIQUE D'ALAIN PEYREFITTE

L'AFRIQUE PEUT-ELLE FAIRE CONFIANCE A LA CHINE ?


La Chine m’inquiète. Voilà le titre du livre que Jean-Luc Domenach publiait aux éditions Perrin en 2008. Au regard des informations que la géopolitique et la géostratégie nous fournissent, on comprend aisément les inquiétudes de notre auteur quand on fait la revue de littérature sur la Chine. Elle est non exhaustive, mais lisez : Philippe Cohen et Luc Richard, Le vampire du milieu. Comment la Chine nous dicte sa loi, il y est question d’une Chine qui s’est éveillée et a endormi tout le monde. Ils y reprennent le cri d’alarme angoissé du Newsweek : « Le monde appartient à la Chine, nous ne faisons qu’y vivre. » « La Chine n’est pas seulement plus présente, elle est plus importante. Les dirigeants occidentaux ne se rendent plus à Pékin pour vérifier que le dragon est encore assoupi, ou pour l’interroger sur sa région. Ils viennent pour lui parler des affaires mondiales, pour lui demander de bien vouloir réduire ses exportations et pour lui arracher des contrats destinés à soutenir leurs économies.(1)» « Des sondages l’attestent : les opinions publiques européennes perçoivent d’abord la Chine comme une menace. Elles se demandent ce qui resterait à l’Occident si les Chinois parvenaient à investir dans leur économie autant d’intelligence qu’ils y ont investi de travail. Et qu’adviendra-t-il des réserves mondiales de pétrole quand la consommation énergétique chinoise par habitant rejoindra celle des pays les plus développés. Seuls les Anglais sont majoritairement optimistes (60 %). Les inquiets représentent 57 % des Allemands, 60 % des Italiens et 64 % des Français. (2)». Marcel Prout, dans La Recherche du temps perdu fait dire à l’un de ses personnages, la Duchesse de Guermantes : « La Chine m’inquiète … ». En 1973, Alain Peyrefitte reprenait la prophétie de Napoléon en intitulant son livre Quand La Chine s’éveillera … Et Alain Boublil s’extasiait devant les succès de la Chine déjà en 1997, Le Siècle des Chinois. « La Chine n’est pas seulement plus présente, elle est plus importante. Les dirigeants occidentaux ne se rendent plus à Pékin pour vérifier que le dragon est encore assoupi, ou pour l’interroger sur sa région. Ils viennent pour lui parler des affaires mondiales, pour lui demander de bien vouloir réduire ses exportations et pour lui arracher des contrats destinés à soutenir leurs économies. (3)» « Des sondages l’attestent : les opinions publiques européennes perçoivent d’abord la Chine comme une menace. Elles se demandent ce qui resterait à l’Occident si les Chinois parvenaient à investir dans leur économie autant d’intelligence qu’ils y ont investi de travail. Et qu’adviendra-t-il des réserves mondiales de pétrole quand la consommation énergétique chinoise par habitant rejoindra celle des pays les plus développés. Seuls les Anglais sont majoritairement optimistes (60 %). Les inquiets représentent 57 % des Allemands, 60 % des Italiens et 64 % des Français. (4)»

Déjà en 2005, Philippe Cohen et Luc Richard publiaient La Chine sera-t-elle notre cauchemar ? Pour eux aujourd’hui, elle l’et déjà. Elle l’et devenue (un vampire) : « Elle et partout. Non seulement parce que nos chemises et nos ordinateurs sont fabriqués là-bas, mais parce que le capital chinois et parti à l’assaut du monde. » Adeptes de leur ancêtre Sun Tzu, le plus grand stratège militaire de tous les temps, les Chinois avancent masqués en évitant au maximum de déranger ceux qui trônent sur le strapontin. Sun Tzu enseignait : « Attirez l’adversaire par la promesse d’un avantage; prenez- le au piège en feignant le désordre; s’il se concentre, défendez-vous, s’il et fort, évitez-le. » La patience et la discrétion chinoises et sont reconnue à travers le monde. Elle et une semence au soft power. Comme professait Confucius : « Si vous pensez en termes d’une année, semez des graines; si vous pensez en dizaines d’années, plantez un arbre; si vous pensez en centaines d’années, éduquez le peuple. » En bon adepte de ces grands maîtres, Deng Xiaoping conseillait aux Chinois, dans La Stratégie en 28 caractères : « Observons avec calme, garantissons nos positions, gérons les affaires avec sang froid, cachons nos capacités et attendons notre heure, sachons garder un profil bas, ne prétendons jamais au leadership, toujours cherchons des réalisations. »


NOTES :
(1)- DOMENACH Jean-Luc, La Chine m’inquiète, Paris, Perrin, 2008, p. 11
(2)- DOMENACH Jean-Luc, La Chine m’inquiète, p. 14
(3)- DOMENACH Jean-Luc, La Chine m’inquiète, p. 11
(4)- DOMENACH Jean-Luc, La Chine m’inquiète, p. 14


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire